Les Blousons Noirs, tadada, un nom générique qui fait frémir, du moins le faisait, à cette époque, les années 60.
Un nom fourre-tout avec lequel on pouvait effrayer les foules : "LES BLOUSONS NOIRS !!!".
Avec les Rouges de l'autre côté du rideau de fer, prêts à nous envahir et chez nous ces hordes de jeunes assoifés de violence et de musique sauvage, il ne restait à l'honnête citoyen qu'à bien voter pour faire perdurer une France sereine et heureuse. "Bonne nuit les petits" disait Nounours, le soir, à tous les électeurs télévisés au chaud dans leurs conapts.
On a vu effectivement ces jeunes mettre le monde à feu et à sang (salauds de jeunes !), heureusement une bonne guerre était là pour leur mettre du plomb dans la tête.
Voici donc, issu de je ne sais plus quel journal (Match ? Jours de France ?) un reportage dans les bas-fonds de la jeunesse, une enquête pleine de risques où les journalistes ont mis leurs vies 100 fois sur la roulette russe histoire d'effrayer la ménagère et le bon père de famille.
Heureusement depuis tout a été nettoyé au Karcher et nous pouvons dormir bienheureux sur nos bulletins de vote.
Le blouson noir, la téçi, le manque de repaire dans un monde moderne, bravo le photographe (ou le rédac-chef).
70 bandes à Paris ? Heureusement la police veille ! elle rafle (c'est marrant le terme est passé de mode, il y aurait-il des connotations ?). Cliché pris sur le vif par un futur sous-traitant d'M6. On perçoit cette violence inhérente aux "teen-agers"...
Des jeunes aux allures de voyous, même la Grande-Bretagne n'est pas épargnée. Vivement qu'on invente FaceTruc !!!
On dirait qu'ils dansent le "Cuban Pete" du film The Mask...
L'Allemagne de l'Ouest est touchée aussi par le phénomème.
Les Raggare en suède. Même malgré le froid ces salauds de jeunes veulent sortir.
Incroyable, dans les pays de l'est aussi, les jeunes veulent être jeunes, mais que fait la dictature ? Vivement Tien-an-men !
Mais tout est bien qui peut bien finir, en encadrant ces salauds de jeunes et en leur apprenant le macramé, ils peuvent aussi, grâce à une vie devant la télé, devenir de bons consommateurs.
Rien n'est donc perdu et les années 2000 deviendront un paradis avec travail pour tous dans un monde de paix et d'égalité...